Contribuer – témoigner – s’informer

Civiliser nos passions personnelles et collectives c’est adapter nos désirs, c’est surtout donner des réponses plus riches, plus riches de sens, plus riches de liens, plus riches de protections et ainsi plus riches de satisfactions.

L’idéal que portent les Ecologistes vise une métamorphose du monde actuel et les urgences sociales et écologiques nécessitent de remettre en cause ce qui façonne nos sociétés … nous devons écrire de nouveaux récits.

La commune est la plus ancienne subdivision administrative, c’est la plus petite et pourtant elle n’a pas d’échelle. Elle est une collectivité en toute situation urbaine, rurale, périurbaine, montagnarde, littorale ou de plaine. Elle est le premier échelon de proximité et sert d’intermédiaire entre le citoyen et l’état. Elle est le socle à partir duquel nous pouvons repenser notre vie ensemble.

Frugale parce que l’intention portée est proche de la notion en anglais de « sufficiency » qui est le mot retenu dans le dernier rapport du GIEC et qui est défini comme “un ensemble de mesures et de pratiques quotidiennes qui évitent la demande d’énergie, de matériaux, de terres et d’eau tout en assurant le bien-être humain pour tous dans les limites de la planète”

Frugale parce que la notion de suffisance et de contentement est présente… et ceci de manière simple, raisonnée, économique et accessible.

Nous pouvons choisir de nous hybrider avec la technologie qui permet la liberté « d’avoir » aux dépends de notre liberté « d’être ».

Nous pouvons aussi choisir de ne pas s’y soumettre et chercher à être libre par « le sens » que nous donnons à notre vie.

 Cette recherche de sens entre avoir et être passe par un équilibre dynamique toujours remis en question, c’est le chemin de la frugalité qui satisfait les besoins en respectant les limites indépassables de notre Terre.

Nous devons mettre en évidence l’impasse du raisonnement simpliste de l’ultra-performance et la ringardiser en faisant  entendre les exemples délétères du culte de l’optimisation (agriculture intensive, burn-outs, jeux financiers, délires géopolitiques etc.) ; sortir de l’intoxication technologique

Nous pouvons prioriser le chemin difficile de la simplicité avec toute sa complexité sans oublier le processus d’appropriation qui l’accompagne ; appropriation qui permet d’utiliser, contourner et réinventer les concepts  et fonctions intrinsèques.

Il existe une véritable dissonance cognitive entre les objectifs tendant à ralentir et arrêter le dérèglement climatique et les contraintes imposées par le libéralisme et les lois du marché.

L’évitement est une aventure collective qui doit s’appuyer sur des communs adaptés à cette ambition de métamorphose de notre monde.

Envisageons une métamorphose où le partage et la solidarité deviennent essentiels ; changeons nos imaginaires, notre rapport au vivant, éclairons nos émotions … c’est à ce prix que cette transition écologique ne sera pas un simple remplacement de ce qui constitue notre monde actuel.

Aux certitudes de la raison technique nous allons préférer une lecture sensible consciente et dynamique des milieux et des situations pour mieux répondre aux besoins des citoyens.

Si la construction et l’aménagement visent à réduire l’écart entre un projet et une réalité donnée, l’approche frugale, elle, ne se réduit pas à la technique, elle s’attache au contentement sans blesser la nature, elle vise à la résorption des manques et apporte les choses nécessaires à la vie, elle interroge le juste désir.

Alors que nous comprenons que le territoire que nous prétendons aménager n’est pas un simple support à nos activités mais un territoire vivant à partager, il est temps de changer de posture pour passer de l’aménagement au ménagement de la Terre. Nous devons avoir pour objectif de prendre soin des ressources naturelles, humaines et bâties, ménager les gens les choses les lieux et le vivant et écologiser nos manières de faire et de penser.

La formation a été appréciée, les retours sont très positifs et font apparaître une demande d’autres rendez vous participatifs d’amélioration de compétences.

L’engagement pris lors de cette formation est de mettre en place les outils permettant « d’éclairer » un imaginaire politique ouvert pour accompagner un cheminement, dans un premier temps, jusqu’aux municipales de 2026.

Vous trouverez la captation de la formation en suivant ce lien : https://postcroissance.org/index.php/basedeconnaissances/master-class/cheminement-vers-une-commune-frugale/

Cet éclairage idéologique doit démontrer sa faisabilité, confortée par des retours sur des pas de côté réalisés par des professionnels et des acteurs et actrices de la société civile.

Pour cela l’option prise s’est portée sur une base de connaissances numérique qu’il est prévu de faire vivre par l’organisation régulière de master classes participatives. La richesse attendue de ce travail ne peut s’envisager qu’avec des retours des commissions thématiques et de tous les militants et élus concernant cette volonté d’évitement collectif.  Cet évitement concerne les besoins des humains que sont les citoyens et citoyennes (besoins physiologiques, besoins de sécurité, besoin d’appartenance au monde qui nous entoure, besoins d’estime de soi, besoin de s’accomplir)

Le site web de travail permet les échanges et la participation nécessaires à la construction de la base de connaissances « frugalité » : https://postcroissance.org

Pour l’instant, le site web est une esquisse animée par le groupe de travail qui reste ouvert et inclusif. Il a vocation à évoluer collectivement par la participation des membres de la commission post-croissance organisée sous forme de comité d’édition chargé principalement de donner une unité à l’information. Il aura aussi comme rôle de faciliter l’émergence de la parole.

Cette base de connaissances doit permettre d’éclairer les fondements idéologiques ainsi que leurs déclinaisons pratiques visant une métamorphose écologisée de notre société.

Elle est au service des militant.es et élu.es engagé.es dans les futures élections et en particulier les municipales.
En consultant la base de connaissances chacun devrait pouvoir s’approprier son sujet particulier et en tirer un livret personnel lui permettant d’afficher la richesse des fondements idéologiques de ses engagements et la faisabilité de ses actions.

Elle n’a pas de temporalité, elle n’a pas d’agenda

Par un processus de consensus, elle établit la viabilité de la démarche réalisatrice ou d’une de ses parties. Elle permet d’acter la faisabilité de l’avant-projet.

Les parties prenantes étant les commissions thématiques, les élu.es, les instances représentatives et la société civile.

Pour permettre ce travail d’analyse les connaissances sont structurées (carte mentale) – cette structure permet de trouver des concordances par sujet.

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